Atelier
Les coulisses de la création : du Foamiran à la fleur
" Dès le début, j’ai su que je voulais commencer par la rose "
Pas parce que c’était simple, bien au contraire : sa complexité est ce qui m’a attirée. La rose est un symbole d’amour, de beauté, de force et de fragilité à la fois. Apprendre à la réaliser, à maîtriser chacune de ses courbes, représentait un véritable défi.
Elle est, pour moi, l’exercice parfait pour débuter ce projet.
Ce qu’il faut avoir :
Une paire de ciseaux pour la découpe de la feuille de mousse, une paire de ciseaux à ongles pour les détails, un câble flexible en PVC 4mm pour la tige, une bougie, un briquet, un pique en bois, une règle, un crayon, de la peinture acrylique, pinceau, du vernis, un pistolet à colle, papier abrasif, une serviette en papier ou boule de polystyrène, du Foamiran 1mm et une tasse de bon café (facultatif).
Je pense ne rien avoir oublié !

Désillusion du tissu en satin : Le revers du pétale
Mes premiers essais : mes premiers échecs
Mes premiers tests avec le tissu ont été… très décevants.
J’ai passé des jours entiers à expérimenter différentes techniques, à chercher le rendu réaliste que j’avais en tête. Je voulais absolument travailler avec du satin, que je trouvais bien plus élégant que les tissus synthétiques. Mais le satin de coton, aussi esthétique soit-il, s’est révélé être un vrai casse-tête : beaucoup trop souple, difficile à modeler.
Contrairement à ce que j’avais vu dans certaines vidéos, où un simple coup de briquet suffit à donner vie à un pétale, j’ai vite compris qu’il allait falloir trouver une autre approche. J’ai exploré différentes méthodes, et j’ai fini par découvrir un pliage intéressant, spécialement adapté au satin. Je me suis dit : “Pourquoi pas ?” Je l’ai testé.
Résultat ? Cela apportait un peu plus de structure aux pétales, certes… mais ce n’était toujours pas ça. Les pliures restaient visibles, la colle ressortait, surtout sur les pétales extérieurs. Ce n’était pas à la hauteur de mes attentes.
Après une semaine de tests intenses (et quelques moments de découragement), j’ai décidé de laisser de côté le tissu…
Et de partir à la recherche d’une nouvelle solution.
C’est là, après des heures passées sur le net, que j’ai trouvé LE matériau qui allait tout changer : le Foamiran.
Premières réalisations
En tissu




Voici quelques essais réalisés en une semaine. La base est là, mais il manque encore du réalisme et des détails fins. Comme je l’expliquais plus haut, le tissu est difficile à manier pour obtenir de jolies pétales. Mais cette étape m’a beaucoup appris : ce qu’il faut faire… et surtout ce qu’il vaut mieux éviter !
En Foamiran
Nouvelle méthode, nouveau matériau… et quelle différence !
Le rendu est déjà bien plus satisfaisant qu’avec le tissu : plus de détails, de formes, de volume… et un vrai plaisir à travailler. Une belle découverte pour moi. Après une semaine de galères, c’est enfin un début encourageant.
MÉTHODE POUR FORMER LES PÉTALES
Je découpe des bandes de Foamiran que je plie en accordéon. Je coupe ensuite les extrémités.
Dimensions : 3 cm x 3 cm, 4 cm x 4 cm, 5 cm x 5 cm environ.
À l’aide d’une bougie, je chauffe chaque pétale pour lui donner une belle forme. Je prépare mon support à l’aide d’une serviette en papier ou une boule de polystyrène. Puis j’ajoute les pétales, petit à petit, jusqu’à ce que la fleur prenne forme.
Amélioration de la corolle
La corolle m’a donné du fil à retordre pendant plusieurs jours. Impossible d’obtenir un rendu propre ! J’ai finalement ajusté la hauteur des pétales et formé une légère pointe à leur base. Ce petit détail a tout changé : la corolle est désormais bien fermée et le résultat est beaucoup plus net !
La tige
Trouver la bonne épaisseur
1er essai :
J’ai enroulé la tige avec une bande de serviette en papier, fixée avec de la colle, puis j’ai ajouté du ruban Floratape.
Résultat : Le ruban reste légèrement collant au toucher, la couleur est trop foncée à mon goût.
2 ème essai :
J’ai conservé l’épaisseur apportée par la serviette en papier, puis j’ai enroulé une bande de Foamiran.
Résultat : Le toucher est plus agréable et je peux façonner feuilles et sépales, mais la tige me paraît encore trop épaisse.
Après les différents tests, je ne suis toujours pas convaincu du réalisme alors je vais tenter un autre matériau.
Un câble flexible en PVC de 4 mm !
4ème essai :
Pour un premier essai avec un câble, je suis vraiment satisfaite ! Le choix de ce matériau s’est révélé idéal : la tige est lisse, bien dimensionnée, exactement comme je l’imaginais.
Les épines rendent bien, mais je dois encore affiner la technique avec le pistolet à colle. Quelques essais supplémentaires seront nécessaires avant de bien la maîtriser.
Côté coloration, utiliser la peinture pour la tige a été une excellente décision. J’ai toujours adoré la peinture pour sa richesse de teintes, et elle offre ici un rendu bien plus réaliste que le Foamiran ou le Floratape.
Quant au vernis, je suis encore en pleine réflexion : il fixe bien la couleur, mais son aspect brillant ne me convainc pas totalement. Peut-être qu’un vernis mat serait plus adapté… à tester !
MÉTHODE POUR FORMER LA TIGE
Préparation de la tige :
Je ponce avec du papier de verre, le câble, pour que la peinture adhère. Câble vendu au mètre dans tout les magasins de bricolage ou sur Internet.
Fabrication des épines
Pour les épines, je dépose une goutte de colle chaude sur la tige, en tirant légèrement en biais pour former une petite pointe.
Astuce
Les épines, c’est joli… mais pas très pratique quand vient le moment d’assembler la corolle ! Pour éviter de les casser en manipulant la tige, voici une méthode simple :
- Peindre la tige
- Assembler la corolle
- Ajouter les épines et peindre
Cette technique permet d’éviter les accidents, de gagner en précision et surtout… de garder une rose impeccable jusqu’au bout !
La feuille
La feuille de la rose, avec sa structure complexe et ses bordures finement dentelées, est particulièrement exigeante à reproduire de façon réaliste.
Je pense qu'avec un pique en bois, pour réaliser les veinures, serait un meilleur choix qu'une paire de ciseaux. Dans l'ensemble, le résultat me satisfait : la feuille à une jolie forme et un cisellement discret.
Branchage
L’accessoire qui fait toute la différence !
Dans un bouquet, chaque détail compte, et les branchages ne sont pas là que pour « remplir » ! Bien choisis et bien travaillés, ils apportent du volume, de la légèreté et un effet naturel saisissant. Ils servent de lien entre les fleurs, structurent l’ensemble et donnent cette touche d’élégance discrète qui fait toute la différence. Un simple accessoire ? Non : un vrai atout pour sublimer chaque création florale !
J’ai testé la jointure avec du floratape, mais le résultat n’était pas terrible, beaucoup trop visible avec cette méthode.
J’ai ensuite lié trois fils de fer floraux avec de la colle, car je voulais obtenir un branchage pas trop fin. Mais là encore, le résultat n’était pas totalement concluant.
Cette effet torsadé, rarement vu dans les bouquets classiques du commerce, apporte un charme particulier. Ce sera ma petite touche personnelle, une manière d’ajouter un supplément d’âme à chacun de mes bouquets.
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